Dans l’univers de l’art et du design, les artistes s’intéressent depuis longtemps à l’iridescence, ce changement de lustre qui se produit lorsque la lumière est réfractée dans un spectre arc-en-ciel. Au début du vingtième siècle, les adeptes de l’Art déco s’inspirent de la nature, se passionnant particulièrement pour l’iridescence naturelle des coquillages nacrés, des plumes d’oiseaux et des écailles de poissons. Ces motifs sont fréquemment présents dans la verrerie et la poterie d’alors, comme celles créées par Louis Comfort Tiffany, le premier à breveter le processus de production du verre irisé.
De nos jours, les artistes s’intéressent encore au phénomène de réfraction de la lumière. Comme les artistes Art déco de l’époque, beaucoup s’inspirent des teintes arc-en-ciel présentes dans les flaques d’eau huileuse et les bulles de savon. Maude Corriveau, entre autres, joue avec la longueur d’onde de la lumière en projetant la réfraction sur des bandes tactiles de tissu plié et plissé. D’autres artistes, comme Karine Fréchette et Felipe Pantone, tracent des parallèles entre le phénomène de réfraction de la lumière et la façon dont les écrans scindent les couleurs en pixels individuels pour créer des images numériques.
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