Une touche de lumière

Saturn P (2010) de David Zimmerman, accroché dans le salon du château de Pierre Yovanovitch dans le sud de la France.
Image de House and Garden.

Dans l’univers de l’art et du design, les artistes s’intéressent depuis longtemps à l’iridescence, ce changement de lustre qui se produit lorsque la lumière est réfractée dans un spectre arc-en-ciel. Au début du vingtième siècle, les adeptes de l’Art déco s’inspirent de la nature, se passionnant particulièrement pour l’iridescence naturelle des coquillages nacrés, des plumes d’oiseaux et des écailles de poissons. Ces motifs sont fréquemment présents dans la verrerie et la poterie d’alors, comme celles créées par Louis Comfort Tiffany, le premier à breveter le processus de production du verre irisé.

Exemples d’objets de style Art déco de Lajos Mack et Louis Comfort Tiffany provenant de la collection permanente du Cooper Hewitt, Smithsonian Design Museum, New York.

De nos jours, les artistes s’intéressent encore au phénomène de réfraction de la lumière. Comme les artistes Art déco de l’époque, beaucoup s’inspirent des teintes arc-en-ciel présentes dans les flaques d’eau huileuse et les bulles de savon. Maude Corriveau, entre autres, joue avec la longueur d’onde de la lumière en projetant la réfraction sur des bandes tactiles de tissu plié et plissé. D’autres artistes, comme Karine Fréchette et Felipe Pantone, tracent des parallèles entre le phénomène de réfraction de la lumière et la façon dont les écrans scindent les couleurs en pixels individuels pour créer des images numériques.

Pour en savoir davantage sur l’une des œuvres ci-dessous, n’hésitez pas à nous contacter!

François Lacasse, Petits Spectres V, 2022, encre et acrylique sur toile, 91,44 x 76,20 cm.
Karine Fréchette, Grande Spirale, 2017, acrylique sur toile, 182,88 x 213,36 cm.
Maude Corriveau, Damian VI, 2022, huile sur toile, 91,44 x 137,16 cm.
Pamela Rosenkranz, Healer Scrolls (Red Monkey), 2023, kirigami (papier découpé), aquarelle, cadre en Perspex, 27,94 x 20,32 cm.
À gauche : Yann Pocreau, Diffraction 4, 2018, impression numérique sur papier Verona 250HD, 66,04 x 66,04 cm.
À droite : Intérieur avec des œuvres de Felipe Pantone et de Takashi Murakami, ainsi que des objets de collection Bearbrick.
Ann Veronica Janssens, Magic Mirrors (Pink & Blue), 2013-2023, verre laminé diachronique composé de verre concassé, de verre flotté et de filtres à gélatine, 299,72 x 149,86 x 1,91 cm chacun, 1 exemplaire + 2 épreuves d’artiste.
Angel Oloshove, Origin Mame, 2019, céramique et émail, 20,32 x 12,70 x 10,16 cm.

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